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Traité populaire d’agriculture

sance où déjà leur tige dure et coriace ne leur offre plus une nourriture tendre et succulente. Ces plantes sont alors dédaignées du bétail : de là, des produits qui ne sont pas utilisés, ils sont perdus par là même.

D’un autre côté, le retard dans le pâturage des plantes amène nécessairement le retard de la pousse nouvelle de l’herbe et, à ce point de vue, il y a encore diminution dans le produit.

L’époque la plus convenable, celle qui doit faire éviter les inconvénients d’une dépaissance trop précoce ou trop tardive, ne peut pas être déterminée d’une manière bien précise.

Il faut consulter l’état du pâturage.

On peut toutefois fixer cette époque à la dernière semaine du mois de mai ou à la première de juin : elle peut varier suivant les localités.

II
ORDRE DE DÉPAISSANCE.

On doit le considérer sous le double point de vue des animaux et des pâturages eux-mêmes, c’est-à-dire qu’on doit se demander :

1oétant donné un pâturage, dans quel ordre devront y pâturer les diverses espèces d’animaux ;

2ole pâturage doit-il commencer sur tel champ de préférence, et doit-il être continu ou intermittent ?

1oSuccession des animaux.

La richesse du pâturage détermine en général la nature et la taille des bestiaux qu’on y nourrit.