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Traité populaire d’agriculture

vaux sont plus que compensés par les profits qu’on en retire.

Et, en effet, ce mode d’utiliser les déjections des animaux est préférable à tout autre, en ce que les principes volatils et fertilisants des excréments sont absorbés par la terre qu’on y mélange et retenus ainsi au profit du pâturage.

Ces principes sont au contraire perdus, si les déjections des animaux restent exposées sur le sol à l’évaporation produite par les vents et le soleil.

On peut affirmer, sans exagération, que ce procédé a pour effet d’augmenter de plus de la moitié la puissance de l’engrais produit par les animaux, à tel point que l’on peut, sans inconvénient aucun, en employer une partie pour fumer d’autres terres, sans nuire pour tout cela au pâturage.

Avant d’employer ce compost, il faut en mélanger parfaitement les diverses couches.

La chaux ou les autres substances minérales qu’on a pu y ajouter, contribuent puissamment à rendre à la terre les matières salines dont elle est privée par suite de la végétation des plantes.

II. — La destruction des plantes nuisibles a été suffisamment indiquée à l’article de l’entretien des prairies pour que l’on soit dispensé d’entrer dans de plus longs détails qui ne seraient d’ailleurs qu’une répétition.

Disons toutefois que les mauvaises herbes des pâturages sont aisées à reconnaître par ce fait bien simple que les animaux les laissent intactes.

Il est bon, quelquefois, de herser les pâturages au printemps ; cette opération détruit la mousse et favorise la croissance des bonnes herbes.

Il n’est pas rare de voir dans les pâturages des places vides occasionnées soit par la mauvaise qualité du