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Traité populaire d’agriculture

Nous l’étudierons plus tard.

La faible solubilité du sulfate de chaux lui permet de s’offrir sans cesse aux plantes et en doses toujours modérées ; c’est la source calcaire qui remplit le mieux les exigences des plantes avides de chaux.

c]Phosphate de chaux. — C’est le sel que produit la combinaison de la chaux avec l’acide phosphorique.[1]

C’est une poudre blanche, insipide, inodore, insoluble dans l’eau pure, soluble dans l’eau.[2]

Les animaux renferment dans leur organisme, et surtout dans leurs os, des quantités considérables de phosphate de chaux ; or, il est évident qu’ils n’ont pu trouver ce phosphate que dans les plantes qui leur ont servi d’aliment.

Le phosphate de chaux existe donc dans les plantes.

D’un autre côté, celles-ci n’ont pu le trouver que dans le sol.

Le sol contient donc et doit contenir du phosphate de chaux.

Il est moins abondant dans le sol que le carbonate de chaux, mais comme ce dernier, on le trouve dans presque toutes les terres arables où il est introduit, à chaque instant, par les débris organiques employés comme engrais.

Nous avons dit quels étaient les dissolvants du phosphate de chaux. Or ces dissolvants se rencontrent

  1. Nous avons dit ailleurs qu’un acide était un corps composé : l’acide phosphorique, corps composé, est la combinaison du phosphore avec l’oxygène. Nous avons dit de plus que les acides tendent toujours à se combiner avec les bases pour former des sels. Or la chaux est une base, mise en présence de l’acide phosphorique de chaux, le sel que nous étudions maintenant.
  2. Lorsque celle-ci contient déjà en dissolution soit de l’acide carbonique, soit un sel d’ammoniaque, soit du sel ordinaire de table, bien connu sous le nom de sel de cuisine et dont le nom scientifique est chlorure de sodium.