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Traité populaire d’agriculture

viendrait nécessairement infructueuse. Aussi le meilleur parti qu’on puisse tirer de ces sols, c’est de les laisser en pâturages permanents.

2oPâturages accidentels.

On donne ce nom aux terres temporairement pâturées, sans avoir été ensemencées à ce dessein.

Elles sont loin de fournir une nourriture abondante, une ressource quelque peu assurée ; leurs produits sont toujours inférieurs à ceux des autres pâturages, tant sous le rapport de leur qualité que sous celui de leur abondance.

On en donne la classification suivante :

1opâturage sur jachère,

2opâturage sur chaume,

3opâturage des forêts.

Comme il existe réellement des pâturages de ce genre et des cultivateurs qui comptent sur leurs produits, il est important, même nécessaire, d’en dire quelques mots.

Si l’on jette un coup d’œil autour de soi, si l’on observe ce qu’une pratique journalière ne cherche nullement à cacher, on pourra se convaincre que les pâturages sur chaume sont le genre généralement suivi par nos cultivateurs.

Et pourtant les inconvénients d’un tel système ne manquent point.

Les plantes que produisent les chaumes ne sont ni assez bonnes ni assez abondantes pour fournir une nourriture suffisante à un troupeau quelque peu nombreux ; il faut donc une surface plus étendue pour nourrir le bétail en été et nécessairement, elle est prise sur celle que l’on destine à la production des