Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/284

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
280
Traité populaire d’agriculture

les mêmes. Enfin il en dépend de la fertilité naturelle du sol, de l’abondance des engrais qu’on y répand, de la nature des espèces de plantes qui y croissent.

En somme, on peut dire, prenant en considération toutes ces circonstances, que cette richesse en principes actifs ne commence guère à se montrer avant la douzième année qui suit la création de la prairie, en supposant aussi que le sol ait été maintenu dans un état moyen de fertilité.

II
RENDEMENT DE LA PRAIRIE.

Le rendement d’une prairie est chose extrêmement variable : le climat, la nature et le degré habituel d’humidité du sol, la quantité d’engrais qu’il reçoit, l’état de sécheresse ou d’humidité de l’atmosphère : voilà autant de causes qui agissent puissamment sur l’abondance des produits.

On considère en général 250 à 300 bottes de foin par arpent comme un très beau produit, et 75 bottes comme un rendement très faible.

Aussi, lorsqu’une prairie naturelle ne donne pas en moyenne au moins 75 bottes par arpent, son sort est fixé et sa transformation en pâturage ou en culture est par là même indiquée, quel que soit d’ailleurs son âge.