Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/278

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
274
Traité populaire d’agriculture

non légumineuses ; on obtient, en effet, des produits excellents là où les légumineuses n’auraient offert qu’une végétation chétive ;

Enfin, lorsque le sol s’est dépouillé de ses éléments de fertilité au profit des plantes légumineuses.

Les plantes non légumineuses, en effet, s’enfoncent beaucoup moins profondément dans le sol que les trèfles, les luzernes et les sainfoins ; leurs racines peuvent donc trouver dans la couche superficielle du sol les éléments nutritifs nécessaires à la plante et les couches inférieures du sol ont le temps de reprendre les éléments de fertilité dont la végétation des légumineuses les avait privées.

Ce deuxième groupe, entre autres espèces, renferme les suivantes : le maïs, le seigle, l’orge, l’avoine (cultivés comme fourrages), le chou, la spergule, le millet, le sorgho, etc.

II.« C’est (la prairie artificielle) une surface couverte de plantes particulières qu’on y a semées. »

La prairie artificielle s’est longtemps distinguée de la naturelle par son origine. La première avait pour point de départ le semis ; la dernière, abandonnée à elle-même, naissait de ce que nous avons appelé la croissance spontanée. Aujourd’hui, cette distinction d’origine n’a plus la même importance, puisqu’on crée la prairie naturelle, qu’on lui donne à elle aussi une origine artificielle.

Cependant, si le semis est maintenant commun aux deux espèces de prairies, la prairie naturelle se distinguera toujours de l’artificielle par la propriété de pouvoir être formée par transplantation ou par croissance spontanée ; c’est là une propriété caractéristique.

III.« Par des plantes cultivées isolément ou plusieurs ensemble. »

Une prairie artificielle se distingue en effet d’une