Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/272

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
268
Traité populaire d’agriculture

Et d’ailleurs, le sel étant nécessaire dans l’alimentation animale, cette méthode est sans contredit une excellente manière de l’administrer aux bestiaux.

Quelques cultivateurs ont l’habitude de botteler le foin et de le conserver dans cet état : c’est la seconde forme, adoptée surtout dans les environs des villes. Elle a ses avantages et ses inconvénients. Botteler le foin sur le champ, avant de le rentrer, fait perdre un temps précieux, exige un surcroît de travail et d’ouvriers ; en outre, beaucoup de petites feuilles, les fleurs et les parties les plus délicates se détachent et restent sur le pré.

Il faut de plus, pour avoir recours à cette méthode, que le foin soit parfaitement sec, autrement il est exposé à moisir, parce qu’on ne peut pas le tasser régulièrement dans les fenils.

Enfin le foin bottelé occupant un volume plus considérable, nécessite un local plus spacieux.

D’un autre côté, le foin bottelé est d’un transport plus facile, d’une distribution plus régulière : il y a moins de gaspillage.

On peut obtenir ces avantages du bottelage, en éviter les inconvénients en adoptant la méthode suivante.

On ne met le foin en bottes que lorsqu’il est engrangé ; le bottelage se fait alors successivement, au fur et à mesure du besoin ; on y consacre les journées pluvieuses où l’on ne peut travailler dehors.

Enfin, la troisième manière de conserver le foin est le pressage ; c’est sans contredit le mode de conservation le plus parfait.

La compression du foin s’obtient au moyen de fortes presses qui réduisent le fourrage en masses compactes et serrées.

Il est essentiel que le foin soit parfaitement sec,