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Traité populaire d’agriculture

journée. Les mulloches, quelle que soit leur grosseur, sont disposées en lignes très régulières, afin qu’on puisse, avant la fin de la journée, râteler aisément la surface de la prairie à l’aide d’un râteau à cheval. Celui qui dirige le cheval doit suivre à chaque rayage des lignes bien parallèles et soulever les dents du râteau à des intervalles bien réguliers, afin que l’herbe ramassée forme, après l’opération, des lignes équidistantes perpendiculaires à la direction du rayage. On rassemble l’herbe ainsi disposée en lignes pour en faire de petits tas, en reprenant les mêmes lignes avec le râteau dans le sens de leur longueur.

Troisième jour. — Le matin du troisième jour, après la disparition de la rosée, on fane l’herbe que les faucheurs ont coupée le deuxième jour depuis dix heures du matin jusqu’au soir ; on éparpille les petites mulloches formées avec l’herbe fauchée ce même deuxième jour dans la matinée ; puis on démonte les grosses mulloches qui proviennent de l’herbe qu’on a fanée le premier jour. Vers midi ou une heure, on remue de nouveau toute l’herbe et à deux ou trois heures on relève en gros andins la partie qui a été coupée et fanée au début de la fenaison. Cette opération qu’on exécute avec des fourches ou au moyen d’un râteau à cheval, a pour but d’empêcher le soleil de décolorer le foin. Si l’on trouve que le foin est suffisamment sec, on l’entre ; sinon, on dispose, comme la veille, l’herbe en mulloches plus ou moins grosses selon l’état de dessiccation des plantes.

Quatrième jour. — On opère comme la veille. Lorsque, par suite d’une dessiccation incomplète, on a été forcé, le jour précédent, de mettre de nouveau en tas l’herbe fanée pendant la première journée, on l’éparpille un peu dans la matinée, pour l’enlever de la prairie pendant l’après-midi.