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Traité populaire d’agriculture

d’engrenage appliqué aux deux grandes roues motrices. La transmission du mouvement s’opère facilement au moyen d’un ressort muni d’une guette, qui met en marche l’essieu de la machine. Avec de grandes roues à engrenage, la faucheuse présente un grave inconvénient : la terre pénètre, s’amasse dans les roues d’engrenage et arrête la marche de la machine.

II
FANAGE.

Après le fauchage vient naturellement le fanage, opération qui varie beaucoup plus qu’on ne se l’imagine d’une localité à l’autre.

Les uns veulent que l’herbe soit retournée derrière les faucheurs, les autres préfèrent la laisser vingt-quatre heures s’amortir sur l’andin ; il y en a qui forment des rangs avec trois, quatre ou cinq andins ; d’autres éparpillent l’herbe sur tout le champ et ne la réunissent en rangs qu’au moment d’en former des meulons appelés villottes, mulloches.

Ce qui est partout de principe général, ce dont on doit s’écarter le moins possible sous peine de compromettre sa récolte, c’est ceci :

Tant que l’herbe est en andins, telle qu’elle a été jetée par la faux, elle souffre peu d’une pluie, même prolongée, et, bien que la surface de l’andin blanchisse, l’intérieur reste vert. Il vaut mieux, quand même cet état devrait se soutenir pendant quelques jours, n’y pas toucher et réserver ses soins pour le foin qui a déjà été secoué, mais n’est pas arrivé à une dessiccation complète. Une fois que l’herbe a été remuée, elle ne doit plus rester éparse pendant la nuit, parce que,