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Traité populaire d’agriculture

du champ, réservant pour le milieu du jour les bas-fonds et autres endroits humides où la dessiccation est plus longue et plus difficile.

b]À la faucheuse. — Le manque de bras a fait rechercher avec raison les moyens de substituer à la faux l’emploi de machines mues par des chevaux, pouvant couper, en peu de temps, une quantité considérable de fourrage à peu de frais, et ne demandant pour ainsi dire, qu’un seul homme pour les faire fonctionner.

La faucheuse fut inventée.

Le problème est maintenant résolu, et la faucheuse déclarée l’instrument le plus indispensable à notre culture. Avec nos grandes exploitations, avec notre système de culture fourragère, il nous faut la faucheuse qui supplée si avantageusement à cette rareté de la main-d’œuvre dont nous souffrons tant depuis quelques années.

Disons-le avec plaisir, nos cultivateurs ont compris leurs véritables intérêts, et la plupart d’entre eux possèdent maintenant une faucheuse.

Nous n’entrerons pas dans les détails de son fonctionnement, les brochures qui accompagnent les faucheuses indiquent la manière de s’en servir dans les différentes occasions, suivant la nature plus ou moins accidentée du terrain.

Un mot seulement sur le choix à faire.

Une bonne machine à faucher ne doit pas être d’une construction compliquée ; les mouvements les plus simples sont certainement ceux qui fonctionnent le mieux ; ils ont d’ailleurs l’énorme avantage de pouvoir être aisément réparés par les forgerons de nos campagnes, lorsque leur mécanisme se brise ou se dérange en quelque chose.

Toutes choses égales d’ailleurs, on devra choisir de préférence une faucheuse qui n’ait point un système