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Traité populaire d’agriculture

Les plantes nuisibles qui résistent à cette opération peuvent être détruites par l’arrachage, qui ne devient toutefois praticable que si ces plantes ne sont qu’en petite quantité.

Dans l’arrachage on doit enlever les racines en même temps que la plante ; on ne réussit pas toujours, alors la plante repousse ; on renouvelle l’opération, c’est le moyen d’affaiblir ces plantes, de ralentir leur végétation, de hâter enfin leur destruction, en les empêchant de respirer, par la suppression des parties aériennes à mesure que ces dernières apparaissent.

Si les plantes nuisibles sont en trop grand nombre, si elles infestent tellement la prairie qu’elles défient les moyens de sarclage que nous venons de décrire, on a alors recours au défrichement de la prairie, à sa mise en culture.

Parmi les plantes nuisibles qui envahissent la prairie, il y a les mousses que tous les cultivateurs connaissent et qui ne font leur apparition sur le sol que lorsque ce dernier est épuisé ou que la prairie n’y trouve plus les substances indispensables à son existence.

Il suffit alors d’une seule fumure, à laquelle on ajoute une petite quantité de semences, pour que les mousses disparaissent dès l’année suivante et donnent leur place aux plantes utiles.

Un autre moyen aussi parfait, donnant des résultats aussi satisfaisants, qui peut quelquefois être substitué à la fumure, c’est un hersage énergique. Il détruit la mousse, ameublit le sol et le prépare à mieux ressentir les effets de la fumure qu’on peut lui ajouter.

Dans les endroits clairs, on complète ces soins d’entretien en semant les graines ordinaires des prairies.