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Traité populaire d’agriculture

En somme, le cultivateur peut éviter les inconvénients de la dépaissance d’automne, ne profiter que des avantages qu’elle offre et trouver dans cette pratique bien comprise, exécutée avec intelligence et à propos, une production fourragère plus abondante, une source plus considérable de revenus.

III
SARCLAGES.

Pour obtenir de la prairie un produit toujours abondant et de bonne qualité, il ne faut pas négliger les sarclages, il faut détruire les plantes nuisibles, les plantes inutiles.

Les plantes nuisibles ou inutiles, les mauvaises herbes enfin, nous l’avons dit dans le premier livre de ce traité en parlant du but spécial du labour, sont annuelles ou vivaces.

Les premières se reproduisent par leurs graines, les secondes se propagent par leurs racines.

Les mauvaises herbes annuelles, surtout les espèces hâtives, se rencontrent assez fréquemment dans les prairies ; rien d’étonnant, puisqu’avant le fauchage de la prairie, ces mauvaises herbes ont le temps de mûrir leurs graines et de répandre sur la terre une semence qui en perpétue l’espèce.

On peut s’en débarrasser de deux manières différentes.

Lorsque ces mauvaises herbes infestent tellement la prairie que le rendement de cette dernière en est notablement diminué, on avance pendant quelques années l’époque du fauchage, de manière à couper ces plantes nuisibles avant la maturité de leurs graines. C’est le premier moyen.