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Traité populaire d’agriculture

l’on puisse répandre en couverture sur les prairies, on ne se trouve cependant pas toujours dans le cas d’avoir d’autres engrais à sa disposition. Il faut bien alors avoir recours aux fumiers.

Il y a cependant de graves inconvénients à les employer.

Si, en effet, le fumier est pailleux, il devient un obstacle à la croissance régulière de l’herbe ; ses débris se mêlent d’ailleurs au foin et rebutent les animaux.

Si on attend que la fermentation putride ait décomposé toutes les pailles, on perd une foule de principes fertilisants.

On diminue ces inconvénients en employant le fumier à l’automne, ou après le fauchage : le printemps suivant on ramasse les pailles, s’il en est resté sur le terrain.

II
LA DÉPAISSANCE.

Distinguons immédiatement ce qui ne doit pas être confondu.

Il y a une première dépaissance, à laquelle on livre les prairies nouvellement formées ; nous l’appellerons dépaissance d’été.

Une autre dépaissance est celle qui succède à la fenaison, c’est la dépaissance d’automne.

1oDépaissance d’été.

On peut certainement la placer au rang des moyens d’améliorer la prairie, parmi les soins d’entretien qu’exige sa culture.