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Traité populaire d’agriculture

lorsque le sol sera de moins bonne qualité, qu’il aura été moins bien préparé, que l’ensemencement sera fait à une époque tardive, ou enfin que le climat sera moins propre à la végétation des herbes.

d]Époque de l’ensemencement. — Elle est déterminée par le climat, la nature du sol et la rusticité plus ou moins grande des plantes qui forment le mélange.

Avec un climat variable, et plutôt humide que sec pendant l’été, on doit préférer l’ensemencement du printemps. Les jeunes plantes croissent assez vite pour prendre racine et deviennent assez fortes pour braver les rigueurs de l’hiver. Au contraire, si la nature du climat fait redouter un été sec et prolongé, qui ralentisse et arrête la végétation, on doit donner la préférence à l’ensemencement d’automne.

e]Mode d’ensemencement. — On sème sur le sol nu, ou avec une autre récolte, ou sur une autre récolte déjà semée ou même déjà levée.

Chacune de ces méthodes a ses avantages et le choix que l’on en doit faire dépend souvent de l’époque même de l’ensemencement.

Si on sème à l’automne, c’est ordinairement sur le sol nu, après l’enlèvement de la récolte.

Voici alors comment on procède.

Au printemps, on sème un grain hâtif qui pourra se récolter de bonne heure à l’automne, ce qui permet de semer les graines de prairie vers le milieu d’août, afin que les plantes aient le temps de pousser de fortes racines avant l’hiver.

Huit jours avant les semailles on donne un labour superficiel de 4 à 5 pouces de profondeur, qu’on fait suivre d’un hersage croisé afin d’obtenir un émiettement complet du sol. On sème alors, on enterre les plus grosses graines avec le dos d’une herse ou avec un châssis garni d’épines. Cette opération terminée, on