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Traité populaire d’agriculture

dissoudre, très soluble dans l’eau lorsque celle-ci contient déjà en dissolution un peu de potasse ou de soude.

Dans le sol la silice se montre sous plusieurs états, avec des propriétés distinctes :

1osous forme de grains blancs, durs, rayant le verre, insolubles, c’est-à-dire ne pouvant pas se dissoudre dans l’eau et dans les acides : — acide silicique anhydre ;

2osous forme de poudre blanche, très fine ou en gelée avec l’eau, et alors plus ou moins soluble dans ce liquide : — acide silicique hydraté ;

3oenfin combinée avec d’autres substances, telles que la chaux, la potasse, l’alumine :[1] — silicates.

Ces nouvelles substances, combinées avec la silice (acide silicique), portent le nom de silicates.

À l’état de sable, la silice modifie d’une manière différente les propriétés physiques et mécaniques des sols, suivant la grosseur des grains.

Ainsi, le sable silicieux à gros grains ne peut retenir qu’environ 20 pour 100 de son poids d’eau, tandis que le sable très fin peut en retenir jusqu’à 30 pour 100.

La silice doit être considérée non seulement comme partie constituante du sol qui supporte la plante, mais aussi, dans une certaine mesure, comme substance minérale alimentaire.

Quand on fait brûler une plante, tout ne se détruit pas ; on en obtient ce qu’on désigne sous le nom général de cendres. C’est une matière minérale. Cette matière existait dans la plante, car évidemment la combustion ne l’a pas formée ; d’où il faut conclure qu’il existe des matières minérales servant à l’alimentation des végétaux.

  1. La définition de l’alumine est donnée à la page suivante.