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Traité populaire d’agriculture

« Ces graines toutefois ne sont pas non plus exemptes de reproches. En effet, ce mélange renferme toujours une certaine quantité de graines de plantes nuisibles ou inutiles, surtout si l’on n’a pas fait pratiquer un sarclage au commencement de la végétation ; puis, d’un autre côté, il n’est pas possible de faire varier ainsi la proportion des espèces dont on veut augmenter ou diminuer la quantité.

« Il est donc plus rationnel d’adopter le troisième mode, qui consiste à acheter tout simplement les graines des diverses espèces dont on veut composer la prairie.

« Aujourd’hui on trouve dans le commerce les semences de la plus grande partie de ces espèces. Quant au petit nombre de celles qu’on n’y rencontre pas encore, on les récoltera à la main dans les prairies où elles sont les plus abondantes. »

La récolte de graine de mil est des plus faciles. On n’a qu’à choisir et mettre de côté les plus beaux épis qu’on fait passer ensuite et par deux fois dans le cylindre d’un moulin à battre. Par ce moyen on est sûr d’avoir de la graine parfaitement nette. Cultivé pour sa graine, le mil peut en donner jusqu’à 20 minots par arpent.

Pour récolter la graine de trèfle, on procède un peu différemment. La première récolte de trèfle est fauchée de bonne heure et convertie en foin. On laisse parfaitement mûrir la seconde récolte qui devient très abondante sur un sol propice. Ce trèfle une fois coupé est traité comme le grain ; on le fait passer et par deux fois dans le cylindre du moulin à battre, puis au crible et au moyen de ces opérations on obtient une graine très nette.

b]Composition des semences. — Les différentes plantes fourragères qui peuvent entrer dans la composition