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Traité populaire d’agriculture

Il faut de toute nécessité enlever les grosses pierres, combler les trous, abattre les buttes. L’emploi de la faux et surtout de la faucheuse, dont l’introduction dans nos fermes tend à se généraliser, exige ces opérations préliminaires. Un bon roulage, en faisant disparaître les mottes de terre, facilite aussi l’emploi de ces instruments.

La préparation du sol demande encore que le terrain destiné à la prairie soit ameubli par des labours profonds, enrichi par une abondante fumure, nettoyé de toutes les mauvaises herbes par des sarclages répétés.

On arrive à ce triple résultat en faisant précéder la prairie par la culture des récoltes-racines, telles que carottes, betteraves, navets, pommes de terre, ou diverses autres plantes exigeant les mêmes soins.

La terre ameublie, enrichie, nettoyée par la culture des plantes sarclées, on procède l’année suivante au semis des graines qui doivent former la prairie.

II
DES PLANTES DANS LA FORMATION DES PRAIRIES.

La formation d’une prairie, le sol étant convenablement choisi et préparé, s’opère de trois manières différentes :

1opar semis ;

2opar transplantation ;

3opar croissance spontanée.

De l’emploi de l’un ou l’autre de ces moyens surgit une première distinction entre les prairies artificielles et les naturelles.