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Traité populaire d’agriculture

Les terrains trop humides ne conviennent donc nullement aux prairies ; il faut que préalablement ils aient été assainis.

Si la terre ne contient que la quantité d’eau rigoureusement nécessaire, et cela, pendant toute la durée de la végétation, les plantes, se trouvant dans les conditions les plus favorables, donnent un produit très abondant et de très bonne qualité.

L’état d’ameublissement du sol influe aussi considérablement sur la quantité du rendement. Si les sols compacts s’engazonnent bien, quelquefois, ajoutons que l’herbe n’y vient jamais longue. D’un autre côté, les terres sablonneuses dépensant vite la nourriture qu’elles tenaient à la portée des plantes, exigent des frais considérables pour leur entretien et souffrent tellement du manque d’humidité que, dans les grandes sécheresses, les herbes jaunissent et sèchent sur pied.

Entre ces deux extrêmes existe une espèce de sol, parfaitement convenable à la formation des prairies.

Ce sol productif est ordinairement connu sous le nom de terre de consistance moyenne.

Bien préparée, parfaitement ameublie par des labours profonds, et bien assainie, la terre de consistance moyenne donne, dans les années favorables, jusqu’à 300 et même 350 bottes de foin par arpent.

2oPréparation du sol.

En thèse générale, toutes choses égales d’ailleurs, la prairie donne un produit d’autant plus abondant qu’on a apporté plus de soin dans la préparation du sol.

Les cultures antérieures deviennent un excellent moyen de préparer le sol à la formation de la prairie.

Une des premières opérations à exécuter est le nivellement du terrain.