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Traité populaire d’agriculture

le bon grain et les vannures (revannes) : telles sont les diverses pièces qui doivent entrer dans le système d’un tarare.

Nous n’avons pas besoin de répéter ici ce que nous avons dit des trieurs ; nous renvoyons le lecteur à l’article de la préparation du grain de semence.

ARTICLE DEUXIÈME.

Prairies.

On appelle prairie toute surface de terrain couvert d’un gazon composé d’une variété de plantes ou herbes destinées à être fauchées et converties en foin.

Les prairies sont d’une utilité et, ce qui plus est, d’une nécessité incontestables ; elles forment à elles seules la richesse de certaines contrées où elles offrent le moyen de nourrir une grande quantité de bestiaux.

Par les prairies, en effet, on augmente la quantité du bétail ; l’augmentation dans le nombre de bestiaux amène l’abondance du fumier, et l’abondance du fumier c’est la fécondité de la terre.

Les prairies sont tellement nécessaires, tellement avantageuses, que la culture a cherché à conquérir pour les terrains qui ne se couvrent pas naturellement de prairies l’avantage de leurs abondantes récoltes de fourrages, et elle a créé des prairies artificielles composées d’un petit nombre de plantes assez circonscrit, qui n’occupent pas aussi longtemps la terre que les prairies naturelles, mais qui pendant un espace de temps plus ou moins considérable, offrent les riches récoltes des prairies naturelles.

On peut donc diviser les prairies en naturelles et artificielles.

Nous reviendrons sur cette distinction en temps et