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Traité populaire d’agriculture

chines que l’on devra choisir pour tirer le meilleur parti possible des conditions locales au milieu desquelles on est placé, la meilleure machine sera toujours celle qui demande le moins de force, produit le plus au meilleur marché pour donner tout ce qu’on a droit de lui demander.

Ainsi, dans le cas où l’on a peu de grain à battre, et où le temps ne presse pas, une machine à bras, si d’ailleurs on ne peut utiliser le vent, peut être excellente, pourvu qu’elle donne plus de grains, qu’elle fasse mieux, qu’elle produise à meilleur marché que le fléau.

Si l’on est près d’une ville où il y ait avantage à vendre une partie des pailles récoltées, il faut avoir recours aux machines en travers, afin de conserver les pailles intactes et plus vendables.

Si, au contraire, on veut faire consommer les pailles par le bétail, les machines en long sont de beaucoup préférables, parce que les pailles broyées forment un meilleur fourrage que les pailles entières.

Dans tous les cas, toutes choses égales d’ailleurs, c’est la machine à battre qui offre le plus d’économie dans l’exécution du travail ; à cet avantage elle en ajoute d’autres qui en augmentent beaucoup le prix. Elle donne en grain un excédent de produit très remarquable et qu’on peut évaluer à un vingtième de celui obtenu par le fléau. Cet excédent suffit donc à lui seul pour couvrir tous les frais du battage.

Quant au moteur, ce sont les circonstances locales qui déterminent celui que l’on doit adopter.

2oVannage.

Le grain battu doit subir une préparation préliminaire avant d’être livré à la consommation.