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Traité populaire d’agriculture

Le battage au fléau s’effectue avec lenteur ; il demande une surveillance journalière et très active, il use aussi la santé et la vie des batteurs qui s’y livrent continuellement, en faisant pénétrer dans leurs poumons une poussière malfaisante.

Ce sont ces inconvénients qui déterminent les cultivateurs, dans toute exploitation de quelque étendue, à substituer au battage au fléau le battage à la machine.

b]À la machine. — Les machines à battre sont des appareils dans lesquels on introduit les gerbes déliées ou le grain fauché pour que la paille et le grain en sortent tout séparés.

Elles sont presque toutes composées essentiellement d’un cylindre batteur se mouvant avec une plus ou moins grande vitesse tout près de la surface intérieure et immobile d’une portion de cylindre appelé contre-batteur.

Les machines à battre les céréales peuvent se partager en deux classes : celles qui ménagent la paille ou machines dans lesquelles la gerbe est introduite à peu près parallèlement à l’axe du cylindre batteur, et celles qui brisent la paille, ou machines dans lesquelles la gerbe est introduite perpendiculairement à ce même axe.

Les premières s’appellent machines en travers ; les dernières, machines en long.

Les machines à battre appartiennent en outre à des genres différents selon qu’elles sont fixes ou locomobiles ; qu’elles sont mues à bras d’hommes, par les chevaux, par le vent ou par la vapeur.

Ce sont les circonstances dans lesquelles se trouve l’exploitation agricole qui déterminent quelle est, parmi les machines à battre, celle que l’on doit choisir. Toutefois, lorsque l’on a arrêté la classe des ma-