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Traité populaire d’agriculture

mencements, soit pour la livrer à des transformations industrielles.

Le battage s’effectue à bras d’hommes ou à l’aide de divers appareils mus par des moteurs animés ou inanimés.

On peut considérer dans tout battage, quel que soit l’instrument employé, deux opérations bien distinctes :

1oce que l’on peut appeler l’égrenage, qui est véritablement la séparation du grain de la paille ;

2ole vannage qui sépare le bon grain de la menue paille et des graines étrangères.

1oÉgrenage.

Nous considérerons dans tout battage son mode d’exécution : c’est à ce point de vue que nous avons le battage au fléau, exécuté à bras d’hommes, et le battage à la machine, effectué au moyen d’appareils particuliers.

a]Au fléau. — Le battage au fléau a lieu dans la grange, sur une surface unie, suffisamment dure et à laquelle on donne le nom d’aire.

C’est ce que nos cultivateurs appellent la batterie.

Le fléau se compose de deux bâtons attachés l’un au bout de l’autre au moyen de courroies.

Le grain est détaché de l’épi par les coups répétés de l’instrument frappant sur la tige et par le contrecoup et le soubresaut qu’elle en reçoit.

Chaque gerbe est battue tour à tour et pour que le battage soit complet elle doit passer huit fois sous le fléau : deux fois avant d’être déliée, quatre fois après l’avoir été, deux fois lorsque la paille est mêlée. On se dispense des deux dernières fois lorsque le grain est bien sec.