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Traité populaire d’agriculture

Il faut donc arrêter les moissonneurs, car la dessiccation s’opère beaucoup plus vite sur le grain encore debout que sur la javelle.

Quand on travaille le matin avant que la rosée n’ait disparu, il est prudent de laisser javeler jusqu’au midi avant de procéder au liage.

Quand on doit définitivement rentrer le grain, le matin de ce jour, toutes les veillottes sont renversées, afin que les gerbes éparses sur le champ puissent recevoir plus amplement une dernière fois l’influence des rayons solaires.

3oEn andains.

Le grain fauché est généralement mis en rangs au moyen de la fourche à foin et du râteau ; on l’amasse ainsi sur le milieu des planches, mettant généralement le produit de deux ou trois planches sur une seule, afin de faciliter plus tard le chargement du grain.

Placé ainsi sur le milieu de la planche, le grain souffre moins de l’humidité.

On lui donne d’ailleurs les mêmes soins que ceux exigés par les javelles, ayant la précaution de le retourner pour faciliter sa dessiccation, et de le retourner aussi souvent qu’il sera nécessaire pour empêcher la germination, pendant les années pluvieuses.

La récolte enlevée, on fait passer le râteau à cheval, ou, à son défaut, on se sert du petit râteau pour ramasser sur les champs les épis épars qui n’ont pas été mis en gerbes ou qui en sont tombés, ainsi que ceux que le grain fauché laisse toujours sur le sol.