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Traité populaire d’agriculture

que les racines soient mises à nu et on la pique de manière que dans sa marche elle passe en dessous des plantes qu’elle soulève, pour les faire tomber à droite et à gauche, dans les deux raies latérales.

Quand la première ligne est terminée, on passe, non pas à la seconde, mais à la troisième, puis à la cinquième, et ainsi de suite en laissant toujours alternativement une ligne non arrachée.

À mesure que la charrue chemine, on fait ramasser les plantes, afin qu’elles ne soient pas enterrées par la charrue lorsque le laboureur, revenant sur ses pas, ouvre les lignes qu’il avait abandonnées au premier tour.

Si l’on applique cette méthode à l’arrachage des pommes de terre, on la complète par un hersage en travers, suffisamment énergique, qui ramène alors à la surface une grande partie des tubercules qui auraient pu échapper à l’action du buttoir.

II
DESSICCATION.

Les plantes, après avoir été coupées ou arrachées, exigent un temps plus ou moins long pour que l’humidité dont elles sont chargées s’évapore ; cette humidité, tant qu’elle existe, du moins à un certain degré, ne permet pas d’engranger la récolte ; elle compromettrait sa conservation.

Les procédés de dessiccation varient suivant les différentes espèces de plantes qu’on a récoltées : l’air et la chaleur sont les deux grands moyens employés à cet effet.

Nous ne nous occuperons pas ici de la dessiccation