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Traité populaire d’agriculture

On emploie cette méthode pour le lin, le chanvre, et généralement pour l’extraction des racines pivotantes, telles que la carotte, la betterave, etc.

Mais elle ne peut convenir à toutes les récoltes-racines ; des circonstances particulières même exigent quelquefois qu’on lui substitue l’emploi des instruments.

b]Aux instruments. — L’arrachage au moyen des instruments à main est moins expéditif, mais en général plus parfait que celui exécuté à l’aide d’instruments tirés par des chevaux.

Les instruments dont on se sert sont la bêche et la houe pour les sols légers, la fourche et le crochet pour les terrains plus compacts.

Le meilleur de ces instruments est le crochet ; il donne un résultat plus prompt que les autres. La longueur des dents est proportionnée à la profondeur à laquelle la plante est enterrée ou enfouie. On enfonce ce crochet dans le sol et d’un seul coup on renverse la plante que l’on veut extraire.

L’arrachage au moyen d’instruments attelés est plus prompt, mais, comme nous l’avons dit, moins parfait ; on y a néanmoins recours dans les exploitations quelque peu considérables.

Bien plus, dans la culture en grand des plantes sarclées, chaque espèce de plante a son instrument spécial dont on se sert pour l’arracher.

C’est ainsi qu’on a une machine pour arracher les pommes de terre, une charrue spéciale pour la carotte, la betterave, etc.

À défaut de ces instruments on emploie le buttoir ; c’est l’instrument le plus convenable.

Voici comment on le manœuvre.

On pique la charrue à deux oreilles dans la rangée qui contient les plantes et que l’on veut ouvrir pour