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Traité populaire d’agriculture

nécessaire de la faucheuse. Tout cultivateur tiendra à avoir sa moissonneuse. Et d’ailleurs, avant longtemps, si la main-d’œuvre continue à se faire rare, si les bras dont on a besoin pour la culture du sol sont employés dans l’industrie, la moissonneuse s’imposera comme une nécessité contre laquelle il sera impossible de regimber.

L’emploi de cet instrument demande au sol une préparation convenable, soit ; mais, comme nous l’avons dit en parlant du semoir, cette exigence, loin d’être un mal, est un bien et en nous forçant à cultiver mieux elle contribuera largement à augmenter la quantité et la qualité des produits que nous fournit le sol.

Avec la moissonneuse, on peut couper un arpent de grain par heure. Deux chevaux conduisent la machine, un homme la dirige ; le grain coupé tombe sur une table d’où il est enlevé par un râteau de forme particulière que manœuvre un autre homme ou qui est mis en mouvement par la machine elle-même. Le grain se trouve jeté en arrière de l’instrument : les javelles sont formées ; il n’y a plus qu’à mettre en gerbes.

2oArrachage.

C’est le second moyen de séparer la plante du sol.

Il est généralement employé dans la récolte des racines, dans celle de certaines plantes industrielles, telles que le lin, le chanvre.

L’arrachage s’effectue de deux manières : soit à la main, soit à l’aide d’instruments à la main ou attelés.

a]À la main. — Rien de plus simple : on saisit la tige de la plante, à sa partie inférieure, près du sol ; on tire de bas en haut. L’adhérence de la racine au sol est vaincue et la plante vient tout d’un morceau.