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Traité populaire d’agriculture

Comparé à la faucille, le javelier offre sur elle les avantages suivants : il permet un travail plus rapide, puisqu’un javeleur peut couper de deux à trois arpents par jour ; le chaume est coupé plus bas, par conséquent augmentation dans le produit de la récolte ; enfin, les javelles sont mieux étendues, moins épaisses, leur dessiccation est plus rapide.

Mais d’un autre côté, comme le javelier exige un certain savoir-faire et quelque force, il ne peut, comme la faucille, être mis entre les mains de tout le monde. Son usage est donc plus restreint.

c]À la faux. — C’est bien la coupe la plus rapide : c’est son principal avantage. Un autre, c’est qu’un plus grand nombre d’ouvriers peuvent manier la faux nue.

Cet instrument s’emploie comme le javelier, c’est-à-dire, qu’on fauche en dehors ; les tiges se trouvent déposées en andains ; elles n’ont pas la régularité d’arrangement que leur donne la coupe soit à la faucille, soit au javelier. C’est là un premier désavantage qui a pour conséquence une dessiccation plus lente.

Si le grain est bien mûr, l’égrenage est plus considérable. La récolte elle-même occupant un volume plus considérable, nécessite un logement plus spacieux.

Mais, comme celui du javelier, le travail de la faux donne une augmentation notable dans le rendement de la paille ; il est, d’ailleurs, employé avec succès dans les récoltes versées ou entremêlées, là où le javelier fonctionnerait mal, et où le travail de la faucille serait peu sensible.

d]À la moissonneuse. — Nous ne donnerons pas ici une description de cet instrument ; disons seulement qu’avant longtemps, grâce aux perfectionnements qu’il acquiert de jour en jour, il deviendra le complément