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Traité populaire d’agriculture

L’avantage d’un tel arrangement est facile à saisir.

Et en effet, si l’on place dans une paire de piquets le lien qui doit les unir entre le cinquième et le sixième pieu, on trouvera que ce sixième pieu qui vient dans un piquet, immédiatement au-dessus du lien, n’est plus que le cinquième au piquet suivant, par conséquent est placé immédiatement au-dessous du lien.

Dans toute pagée à quatre pieux, c’est le troisième qui se trouve ainsi sixième dans une paire de piquets et cinquième dans l’autre.

Voici maintenant ce qui arrive.

Les pieux situés au-dessous du lien baissent souvent pour une cause ou pour une autre, ou les piquets sortent insensiblement de terre, éloignant du sol les liens qu’ils portent.

L’espace entre les pieux situés au-dessus du lien et ceux placés au-dessous augmente ; mais alors, si on a adopté le mode de clore que l’on vient de mentionner, cet espace est traversé diagonalement par le troisième pieu ; la grandeur de l’ouverture est conséquemment diminuée.

Le lien dont on se sert le plus généralement est la cheville.

On fait avec une tarière un trou qui traverse les deux piquets ; on y place la cheville qu’on enfonce jusqu’à la tête ; on ouvre, lorsqu’elle est placée, l’autre extrémité de la cheville ; on y introduit un coin.

Le coin écarte les deux branches de la cheville et augmente tellement le volume de cette dernière qu’elle ne peut plus sortir des piquets.

On remplace très avantageusement et très économiquement — nous parlons d’expérience — le système de clore à la cheville par celui de clore à la broche.

On substitue simplement l’une à l’autre.

Voici comment on procède.