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Traité populaire d’agriculture

entre les deux piquets qui doivent les retenir et y occuper, par leur épaisseur, un espace sensiblement le même.

On pratique aussi sur les pieux ce qu’on appelle le recepage. Receper les pieux c’est les tailler tous de la même longueur : l’opération se fait à l’aide d’une scie.

Voici maintenant comment on procède pour faire la clôture.

Deux piquets sont d’abord enfoncés à coups de masse, un de chaque côté du pieu dont l’épaisseur détermine ainsi l’espace qui doit exister entre les piquets. À l’autre extrémité du pieu, on enfonce de la même manière deux autres piquets. Cette extrémité du pieu repose sur un bloc en bois ou sur une pierre qui la soulève de quelques pouces du sol. Sur cette extrémité ainsi soulevée du premier pieu, on pose un second pieu dont le bout opposé reposant sur un bloc marque l’endroit où l’on doit enfoncer une autre paire de piquets, et ainsi de suite jusqu’au bout du champ.

La seconde rangée de pieux se pose d’une manière analogue ; on supprime toutefois les blocs, l’épaisseur des pieux du premier rang suffisant pour espacer convenablement un rang d’un autre.

On pose subséquemment une troisième et souvent une quatrième rangée de pieux.

Chaque paire de piquets renferme, dans une clôture de quatre pieux, les quatre bouts des pieux d’une pagée, ainsi que les bouts des quatre pieux de la pagée suivante ; de sorte que réellement, chaque paire de piquets renferme huit pieux.

Ceci est important à savoir pour déterminer l’endroit où doit passer le lien qui unit un piquet à l’autre, à son vis-à-vis.

Dans toute clôture bien faite, ce lien passe entre le cinquième et le sixième pieu.