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Traité populaire d’agriculture

Pour atteindre son but, le sarclage doit être appliqué lorsque les mauvaises herbes n’ont pas encore pris un grand développement. Il se pratique avec facilité lorsque la terre, sans être humide, conserve encore assez de fraîcheur pour que les plantes soient aisément arrachées.

En général, on ne doit jamais sarcler par un temps humide, sous peine de pétrir la terre et de voir la plupart des mauvaises herbes reprendre après avoir été détachées du sol.

Fait à la main et dans la première période de la végétation, le sarclage est alors avantageusement suivi d’un coup de herse, qui ameublit bien le terrain et le purge surtout des mauvaises herbes qui ont pu, après leur arrachage, être enfoncées dans le sol par le piétinement des travailleurs.

Il faut recourir au sarclage aussi souvent que la terre s’infeste de mauvaises herbes, et jusqu’à ce que la récolte soit assez vigoureuse pour étouffer, par sa propre végétation, toutes les plantes étrangères.

IV
BUTTAGE.

En accumulant de la terre meuble au pied des plantes parvenues à un certain degré de maturité, résultat qu’on obtient par le buttage, on met à leur disposition une plus grande quantité de principes nutritifs ; on favorise d’une manière toute spéciale le développement de leurs parties souterraines.

Le buttage, en effet, y maintient la fraîcheur ; il contribue aussi énergiquement à la destruction des mauvaises herbes et, dans certains cas, préserve les plantes du froid.