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Traité populaire d’agriculture

SECTION DEUXIÈME.

Entretien des champs labourés.

La semence enterrée, tout n’est pas encore fini, même pour les céréales, que cependant beaucoup de cultivateurs abandonnent dès lors pour ne plus s’en occuper jusqu’au moment de la récolte.

La plante réclame encore des soins généraux. Il faut la soustraire aux influences pernicieuses d’une eau surabondante : — rigolage ;

Briser cette couche superficielle qui étouffe la plante et empêche l’accès de l’air : — binage ;

Détruire ces mauvaises herbes dont la croissance rapide arrête celle du bon grain : — sarclage ;

Amasser autour de certaines plantes une terre suffisante où puissent se former de nouveaux produits : — buttage ;

Défendre enfin le champ cultivé contre les empiètements des différents animaux qui vivent au pâturage : on y parvient en construisant des clôtures.

I
RIGOLAGE.

Toutes les plantes, en général, souffrent d’un excès d’humidité.

Or, il y a toujours excès d’humidité, lorsqu’après une forte pluie, l’eau, au lieu de s’écouler rapidement, demeure stagnante à la surface du sol.

Il faut de toute nécessité obvier à cet inconvénient, aussitôt que les semailles sont terminées.

C’est par le rigolage qu’on y parvient.