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Traité populaire d’agriculture

semaille, remédie à ces inconvénients et assure dans les terres compactes et humides, une bonne levée au grain.

Les graines doivent être enterrées d’autant moins profondément qu’elles sont plus fines ; de là, nécessité de faire choix d’un instrument qui réponde aussi parfaitement que possible aux exigences de chaque plante en particulier.

C’est ainsi que les graines fines ne demandent à être enterrées que par des herses légères ; quelques-unes même, telles que les graines de mil et de trèfle, sont suffisamment enterrées par l’action du rouleau.

Non seulement les graines fines, mais encore les grains des céréales se trouvent fort bien du roulage, pratiqué, pour les premières, immédiatement après leur semis, pour les derniers, après leur enfouissement par le hersage.

En comprimant ainsi la terre autour des semences, immédiatement après qu’elles ont été recouvertes, le plombage a pour effet de faire disparaître les vides qui existent dans le sol, autour des graines. Celles-ci, se trouvant alors, par toute leur surface, en contact immédiat avec la terre, y puisent plus facilement l’humidité nécessaire à leur germination.

Il est aisé de comprendre que cette opération est d’autant plus nécessaire que l’ensemencement est plus superficiel, ou qu’il succède à une récolte qui a plus profondément ameubli la terre, ou encore que le sol est plus léger.

Dans les terres argileuses, il ne faut pas rouler par un temps humide. Cette opération peut alors avoir l’inconvénient, s’il survient de la sécheresse, de serrer trop les molécules du terrain ; il se forme une croûte qui se durcit, une enveloppe que les germes de la plante ne peuvent pas toujours facilement percer.