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Traité populaire d’agriculture

2oLe semis.

Le semis se fait de deux manières : à la volée ou en lignes.

a]À la volée. — Le semis à la volée est le plus usité, mais il exige aussi une grande habileté pour que la semence soit également répartie sur la surface du champ.

Pour semer à la volée, on projette le grain en faisant décrire un arc de cercle à la main, qui, partant de sa position étendue en avant, vient frapper l’épaule opposée, de manière à imprimer un mouvement parabolique à la semence. Le semeur sème soit d’une seule main, soit alternativement des deux mains, de l’une en allant, de l’autre en revenant, et seulement tous les deux pas ; ou encore, il sème des deux mains à la fois, en projetant à chaque pas, tantôt une poignée de grain à droite, tantôt une à gauche. La direction suivie par le semeur est, en général, parallèle à la plus grande longueur du champ, ce qui évite les fréquents retours qui font perdre beaucoup de temps.

Lorsqu’on ne sème que d’une main, on porte la semence dans un tablier ; on met le grain dans la partie antérieure, et on enroule la partie inférieure autour de son bras gauche ou de son bras droit selon que l’on sème avec l’une ou l’autre main. Pour semer des deux mains à la fois, on se sert d’un panier aux deux anses duquel sont liées les deux extrémités d’une lanière en cuir que le semeur se passe autour du cou, de manière à avoir les deux mains libres.

On peut aussi semer à la volée à l’aide d’un instrument particulier, d’invention américaine, qui a fait son apparition il y a déjà quelques années. Cet instrument, très simple, consiste en un sac, dont la partie infé-