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Traité populaire d’agriculture

dans cette eau. On arrose ensuite le grain de ce mélange, on laisse sécher jusqu’au lendemain et l’on sème.

c]Quantité de semence. — La quantité de semence à employer sur une étendue donnée de terrain n’est pas chose indifférente. Pour que les plantes qui en proviennent donnent le plus haut produit possible, il faut qu’elles couvrent toute la surface du sol et qu’elles y occupent chacune l’espace dont elles ont besoin pour se développer complètement sans se nuire les unes aux autres.

Déterminer la quantité de semence à répandre sur le sol, d’une manière constante et invariable, n’est pas chose facile. Cette quantité est soumise à une foule de circonstances : elle peut dépendre de la qualité du sol, de la grosseur du grain, du climat, de la température, de l’époque plus ou moins avancée ou reculée de la semaille, etc.

On voit d’après ce simple énoncé d’une partie des circonstances avec lesquelles il faut compter, que la détermination de la quantité de la semence ne peut être qu’approximative.

On doit donc se borner à poser quelques règles générales, en admettant toutes les exceptions nécessitées par les circonstances.

Sur les terrains très gras, on sème plus clair, parce que les plantes y viennent plus fortes.

Dans un terrain superficiel, on sème aussi plus clair, parce que les racines, au lieu de s’y enfoncer profondément, se répandent à la superficie et s’y entrelacent ; les récoltes y seraient donc compromises, si les plantes s’y trouvaient trop épaisses.

Les graines qui produisent des plantes très fortes doivent être clairsemées.

Les semences qui contiennent beaucoup de graines étrangères doivent être semées plus épaisses que celles qui en ont été parfaitement nettoyées.