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Traité populaire d’agriculture

ceau de coton dans une soucoupe à moitié pleine d’eau, on place sur ce coton les grains que l’on veut essayer ; on dépose la soucoupe dans un lieu où l’eau peut se maintenir tiède. Les bonnes graines ne tardent pas à germer ; en comptant celles qui ont levé et celles qui n’ont pas levé, on juge de la valeur de l’ensemble.

III. — La grosseur du grain de semence, à laquelle plusieurs cultivateurs donnent beaucoup d’attention, est une question bien secondaire, sans beaucoup d’importance dans la pratique. Les petits grains, pourvu qu’ils soient bien conformés, fournissent constamment des plantes aussi vigoureuses et des grains aussi gros que ceux obtenus des plus grosses semences.

On peut donc choisir indifféremment des grains de toute grosseur, pourvu qu’on ait soin d’écarter ceux qui sont ridés ou mal conformés.

b]Préparation de la semence. — Elle consiste dans deux opérations : le triage et le chaulage.

I. — Le triage se fait à la main ou à la machine. Le triage à la main n’a lieu que sur de petites quantités ou sur des semences qui ne peuvent être soumises à l’action de la machine ; les tubercules des pommes de terre sont dans ce cas.

Le triage à la machine se fait au moyen du crible. Le criblage a pour but d’enlever toutes graines étrangères et tous les grains maigres, chétifs et mal conformés. Ce nettoiement s’obtient en partie à l’aide du crible ordinaire, dans lequel on fait passer le grain immédiatement après le battage ; mais cette première opération ne donne pas toujours un grain propre à l’ensemencement. La semence, en effet, contient encore une certaine quantité de graines étrangères, et bon nombre de grains mal conformés.

Pour débarrasser la semence de ces substances étrangères et inutiles, on lui fait subir un second criblage,