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Traité populaire d’agriculture
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2oLes matières rejetées au dehors, non comme impropres à la nutrition, mais uniquement parce qu’elles se trouvent en excès et qu’il s’en est formé plus qu’il ne peut s’en consommer pour les besoins de la plante. Tels sont les divers sucs qui s’échappent de l’écorce des fruits, les résines de l’écorce des sapins et autres arbres verts.

3oLes matières véritablement impropres à la nutrition et rejetées au dehors ; ce sont les seules qui méritent le nom d’excrétions.

Des excrétions de la plante on a déduit une théorie des assolements, c’est-à-dire de la succession des cultures différentes que l’on doit annuellement remplacer l’une par l’autre, si l’on veut tirer du même terrain plusieurs bonnes récoltes successives.

On prétendait que l’excrétion des racines déposait dans le sol des matières qui le viciaient de manière à nuire, dans le même lieu, à la végétation des plantes de la même espèce ou d’espèces différentes, mais qui, d’un autre côté, favorisaient certaines autres espèces.

Nous étudierons cette question importante au chapitre des assolements, dans le second livre de ce traité.

LIVRE DEUXIÈME


ART AGRICOLE.

On définit un art la méthode pour faire un ouvrage selon certaines règles.

L’art agricole est donc la méthode pour faire ce grand, cet important ouvrage qu’on appelle la culture du sol ; cette méthode est soumise à certaines règles.