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Traité populaire d’agriculture

SECTION PREMIÈRE.

Racine.

La racine est cette partie inférieure du végétal qui tend toujours à descendre vers le centre de la terre. Elle se dirige en sens contraire de la tige.

La racine sert à fixer la plante au sol et à pomper sa nourriture. Cette partie du végétal ne verdit jamais, lors même qu’elle est exposée à l’action de l’air et de la lumière.

I. — On distingue ordinairement dans une racine trois parties :

1oune supérieure, que l’on nomme collet, qu’il n’est pas toujours facile de reconnaître ; c’est, à proprement parler, la base de la racine, la ligne de démarcation qui la sépare de la tige ;

2oune partie moyenne, que l’on nomme corps, de forme et de consistance variées ; quelquefois plus ou moins renflée, et se terminant par une sorte de queue ; souvent ayant l’apparence d’un tronc ou d’une tige renversée, simple ou ramifiée ;

3oune partie inférieure, appelée chevelu, composée des radicelles ou dernières ramifications de la racine, sorte de fibres déliées, terminées par de petits cônes blanchâtres qu’on nomme spongioles.

C’est par l’extrémité des radicelles, à l’aide de ces espèces de suçoirs ou d’éponges, que les racines absorbent dans la terre la nourriture propre au végétal.

Le chevelu est donc la partie véritablement essentielle de la racine.

II. — Considérées dans leur forme et leur structure, la plupart des racines peuvent être rapportées aux