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Traité populaire d’agriculture

CHAPITRE DEUXIÈME.

Du sous-sol.

On entend par sous-sol la partie sous-jacente du sol d’un champ.

La connaissance du sous-sol est un objet de la plus haute importance pour le cultivateur, parce que, dans la plupart des cas, de sa nature dépend la valeur d’un terrain.

C’est tellement le cas, que des terres de même nature présentent souvent une fécondité très différente, selon que leur sous-sol est compact ou poreux, meuble ou dur, sableux, argileux ou calcaire.

Pour savoir parfaitement ce que l’on peut attendre d’un sol, il faut, avant tout, connaître la nature du sous-sol. Les terres de la plus belle apparence peuvent, en effet, n’avoir qu’une médiocre valeur, si leur sous-sol est d’une qualité peu appropriée à celle du sol même.

Le sous-sol influe sur le sol d’une manière favorable ou défavorable selon : 1o sa composition chimique ; 2o ses propriétés physiques.

Le sous-sol contient souvent de l’humus carbonisé sous forme de tourbe : il agit alors favorablement. Il ne faut pas toutefois oublier que cet humus, avant d’être propre à produire de l’effet sur la végétation, doit être soumis aux influences atmosphériques qui lui ôteront une partie de son carbone, résultat que l’on peut aussi obtenir par son mélange avec la chaux.

Un sous-sol rocailleux peut être favorable à la végétation, lorsque les roches se composent de substances solubles dans l’eau saturée d’acide carbonique, comme