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Traité populaire d’agriculture

Le fumier de cheval ne recevant, par les urines, qu’une dose insuffisante d’humidité, il convient, quand il est mis en tas, de l’arroser fréquemment. Si l’on néglige les arrosements, ce fumier se dessèche promptement, perd de son poids et de ses qualités.

Le fumier de cheval convient non seulement aux terres argileuses et compactes, il réussit encore dans les terres sablonneuses quand elles ont de la propension à retenir l’humidité.

4oFumier de mouton. — Les moutons donnent peu d’urines, de sorte que la litière déposée dans les bergeries suffit toujours pour les absorber complètement, tandis que les chevaux et surtout les bêtes à cornes urinent abondamment. L’abondance des urines nécessitant l’emploi d’une forte quantité de litière, le fumier de mouton, sous un poids donné, contiendra toujours moins de paille et plus de parties animales et aura conséquemment une valeur plus grande. En outre, conservé ordinairement dans les bergeries jusqu’au moment de son transport, cet engrais est fortement tassé par le piétinement incessant des moutons : abrité contre les eaux pluviales et le renouvellement de l’air, il est préservé des causes qui détériorent si facilement les fumiers des autres animaux de la ferme.

Introduit dans le sol, le fumier de mouton n’y produit pas des effets de longue durée : sa décomposition rapide en est la cause.

C’est un engrais chaud.

Il convient très bien aux terres froides, argileuses et compactes.

III. — Une troisième cause qui influe sur la composition du fumier, qui en varie la nature, c’est le régime alimentaire.

La nourriture exerce dans la production des engrais