On les désigne aussi quelquefois sous ceux de courte-graisse, de vidanges, de gadoue.
On répand l’engrais flamand à l’aide d’une voiture à tonneau, semblable aux voitures des porteurs d’eau. Le tonneau est muni d’un robinet qui conduit le liquide dans un tube horizontal percé de trous et placé immédiatement au-dessous de la voiture, en arrière et transversalement à celle-ci.
Les plantes industrielles, — lin, chanvre, tabac, — reçoivent cet engrais avant ou après leur ensemencement ; les plantes alimentaires — racines, céréales — se trouvent bien de l’emploi de la gadoue, si on la répand avant leur semis ; les prairies profitent vigoureusement après un arrosement donné au printemps.
L’engrais flamand agit immédiatement sur le sol qui le reçoit ; son action est instantanée, par cela même peu durable ; elle profite à la récolte à laquelle on l’applique, très peu aux récoltes subséquentes.
L’engrais flamand peut donc être appelé un engrais annuel ; il a pour lui la célérité d’action, si précieuse dans un grand nombre de cas, mais qui ne saurait être comparée à l’action plus lente et plus durable des fumiers ; aussi on aurait tort de considérer l’engrais flamand autrement que comme un auxiliaire précieux des fumures ordinaires.
b]Poudrette. — La poudrette est le résultat de la dessiccation des matières fécales, opérée en plein air, sur une place inclinée, où on les étend et où on les remue de temps à autre, jusqu’à ce qu’elles soient réduites à l’état pulvérulent.
Cette dessiccation est très lente ; elle dure quatre ou six ans. Elle donne lieu à une énorme déperdition de principes volatils et liquides.
La poudrette appartient au commerce et se fabrique dans les grandes villes, dans les centres populeux.