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Introduction

Le succès, s’il couronne nos efforts, nous en donnera d’autres que le public saura apprécier.

Ce sera en même temps un encouragement pour nous.

Nous voulons, en effet, marcher dans la voie qui s’ouvre aujourd’hui devant nous et dans laquelle nous venons de tenter nos premiers pas.

Cette détermination peut expliquer pourquoi dans ce traité d’agriculture, nous avons gardé un profond silence sur une science importante entre toutes, celle de l’économie rurale.

Plus d’une raison nous faisait d’ailleurs un devoir d’agir de la sorte.

L’économie rurale, en effet, est d’une étude tellement importante que nous avons cru devoir, avant de rien publier sur le sujet, attendre que le temps et une expérience personnelle nous aient fourni les matériaux nécessaires à ce nouveau volume.

Le temps peut faire beaucoup.

Notre agriculture, de l’aveu général, est dans une époque de transition. Ce grand essor que prend notre industrie naissante influera, nous le croyons, sur notre système de culture ; la création d’industries nouvelles, intimement liées à la production agricole, peut changer du jour au lendemain les conditions de cette dernière.

Attendons.

Étudions le mouvement commencé, le changement qui s’opère.

Lorsque notre agriculture sera assise sur une base nouvelle, lorsque toutes les industries auront produit sur elle la réaction qu’on en attend, nous reprendrons la plume et dans un volume spécial nous traiterons de l’économie rurale.

Le temps qui aura opéré les changements auxquels nous faisons allusion, nous aura donné plus d’expé-