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faire croire à ceux-ci qu’il ne désire qu’une quantité OM, le prix qu’il aura à payer par unité sera MF. Mais la quantité OM achetée, noire acheteur pourra demander une quantité supplémentaire, soit par exemple, si la courbe de la demande — c’est-à-dire la courbe des valeurs d’usage décrois santes que les unités demandées ont pour l’acheteur — est CI), la quantité M N ; et le prix de celte nouvelle quantité sera, par unité, NP’. Si nous plaçons en P’ l’intersection des courbes de l’offre et de la demande, la quantité ON sera cette quantité au delà de laquelle l’acheteur ne pourra point poursuivre ses p achats ; car les prix qu’il aurait à payer pour des quantités supplémentaires ex céderaient ce qu’il est disposé à donner. Fig. 7. En On de compte, pour la quantité 0 N, notre acheteur aura payé une somme que figurent les deux rectangles 0 P et M P’. Mais qu’arrivera- t-il si les dispositions de l’acheteur sont connues des vendeurs, ou si, pour telle autre raison, il ne doit y avoir qu’un prix ? Le prix, alors, sera celui qui portera à son maximum le bénéfice de l’acheteur. Supposons qu’il s’agisse, pour celui-ci, d’acheter soit la quantité OM — le prix de l’unité serait, dans ce cas, M P — , soit la quantité OX — le prix de l’unité serait N P’ —. Prenant le premier parti, le bénéfice de l’acheteur sera mesuré par la figure KPFG ; prenant le deuxième, par la figure G P’C. Il s’agit donc de savoir si E P F C est plus grand que G P C, ou inversement, ou encore si le rectangle E H est ou non plus grand que le triangle curviligne H P’ F. On notera que les considérations précédentes n’épuisent pas la question de la détermination des prix dans l’hypothèse du monoone. Nous avons ad mis, par exemple, que la courbe de l’offre était une courbe montante. Elle l’est en effet si l’on se place dans un moment donné du temps, si l’on con sidère des biens qui existent, et qui sont prêts à être vendus. Mais si l’on trace cette courbe d’une certaine autre manière, il pourra en être différemment. Qu’un acheteur demande une quantité donnée d’un certain bien, il pourra l’obtenir à un certain prix ; qu’il demande une quantité plus forte, il l’obtiendra peut-être à un prix moindre, à cause des avantages de la production en grand, qui permettront de produire celte quantité plus forte avec des frais relativement moindres. D’autre part, nous avons admis que la courbe de la demande était une courbe descendante. Mais imaginons un acheteur qui achète des matières premières pour faire marcher une industrie ; achetant une plus grande quantité de ces matières, il se mettra peut-être à môme de produire à moins de frais : si bien qu’il sera peut-être