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des monnaies qui n’ont pas cours légal — les particuliers peuvent donc les refuser — , mais qui sont admises dans les caisses publiques, soit en vertu de conventions internationales, soit en vertu de] décisions administratives. En France, des conventions passées avec ïa Belgique, l’Italie, la Suisse et la Grèce obligent les caisses publiques à recevoir sans limitation de sommes les pièces d’or et les pièces d’argent de 5 francs de ces divers États, et jusqu’à concurrence de 100 francs par paiement les pièces d’argent divisionnaires émises par les mêmes puissances — l’Italie exceptée — ; des décisions ministérielles admettent dans les caisses publiques certaines pièces d’or austro-hongroises, russes, etc. Indiquons enfin qu’on rencontre dans certains pays des monnaies que l’on appelle commerciales : ce sont des monnaies dont l’usage est abandonné complètement aux libres stipulations des parties, et que l’on emploie pour leur commodité, sans que l’État intervienne en aucune façon, si ce n’est pour en tolérer la circulation.

236. Forme des monnaies. — Cette question n’est pas sans avoir quelque importance. Les monnaies doivent avoir une forme qui satisfasse aux conditions suivantes.

1" La forme des monnaies doit rendre commode l’usage de celles-ci, permettre par exemple de les empiler.

2° Elle doit empêcher qu’on ne puisse rogner les pièces — nous savons qu’il y suffit que celles-ci soient frappées — .

3° Elle doit être telle que les pièces s’usent peu. De là certaines li mites qu’on ne peut pas dépasser pour le rapport de la surface au poids, etc. i° Elle doit rendre difficiles les initiations frauduleuses. Pour cela, il faudra que la frappe soit aussi parfaite]que possible. u° Elle doit être artistique. La dernière condition est quelque peu contradictoire avec la première. Dans les temps modernes, au reste, c’est celle-là que l’on a jugée la plus importante des deux : la forme qui a été adoptée partout est la forme plate, qui est certainement plus commode que la forme lenticulaire des anciennes pièces grecques, mais avec laquelle on ne peut pas faire d’aussi belles monnaies. 237. Taille et titre des monnaies (i). — Il y a en général, dans chaque système monétaire, un poids fondamental d’après lequel le poids des monnaies est réglé. Ce poids fondamental est aujourd’hui le poids principal du pays — en France, le kilogramme — ; mais il n’en a pas toujours été ainsi. Quant à la taille des monnaies, elle s’est faite tout d’abord.


Sur ce point et sur le suivant, voir Schmoller, Grundriss, § , Jevons, ou vrage cité, cliap. 13, Messedaglia, ouvrage cité, chap. 5,’ et dans le Handbuch de Schônberg, l’article Dus tîeld- tmd Mûntwesen, par Nasse et Lexis, iv [Handbuch. i<c partie).