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contre les risques des transports, pour 4.625 millions de marks de va leurs. Pour toute l’Allemagne, le nombre des sociétés d’assurance contre les risques des transports était, en 1805, de 45 ; ces sociétés avaient un capital de fondation de 85,5 millions de marks, dont 17,9 versés, elles recevaient 80 millions de marks de primes, payaient 38,9 millions pour pertes et dommages, et 28,6 millions pour la réassurance. En 1899, 47 sociétés recevaient 105, 9 millions de marks de primes et payaient 44,1 millions de dommages. 20 sociétés françaises, cette même année, encaissaient seulement 21,4 millions de francs de primes et payaient 15,1 millions de dommages.

Assurances diverses. — L’assurance contre la mortalité du bétail s’est organisée, dans certains pays, sous la forme coopérative : nous avons parlé déjà des coopératives françaises et belges qui assurent ainsi leurs membres contre la perte de leurs bêles. En Allemagne il y a à côté des sociétés mutuelles d’assurance contre la mortalité du bétail, que plusieurs des États de l’Empire, et notamment la Bavière, protègent, des sociétés par actions qui font cette sorte d’assurance.

L’assurance contre la grêle s’est développée en divers pays, tantôt sous la forme coopérative seule, tantôt donnée à la fois par des sociétés coopératives et par des sociétés par actions. Les valeurs assurées se seraient élevées pour l’Allemagne, en 1900, à 2.022 millions de marks ; pour l’Autriche, la France et l’Italie, en 1895, respectivement à 625,600 et 150 millions de francs.

Mentionnons l’assurance contre le vol avec effraction, qui en 1903 portait en Allemagne, pour 32 sociétés, sur un total de valeurs de 5.584 millions de marks.

Assurance sur la vie. — C’est la sorte d’assurance qui dans la plupart des pays a pris le plus grand développement. L’assurance sur la vie, d’ailleurs, ne consiste pas, comme les assurances précédentes, en des opérations simples et uniformes, mais en des opérations complexes et très variées. Parmi ces opérations, celle qu’on peut tenir pour fondamentale consiste en ceci : l’assuré, moyennant le versement d’une prime annuelle, obtient de l’assureur l’engagement qu’a sa mort une certaine somme sera remise à ses héritiers, soit pour parer aux dépenses que cause toujours un décès, soit encore afin que ses héritiers ne souffrent pas trop de sa disparition. Mais sur cette opération qu’on peut appeler primordiale, beaucoup d’autres sont venues se greffer ; il en est même dans le nombre qui ne sont plus purement, ou qui ne sont plus du tout des opérations d’assurance véritables : l’assuré les conclut pour s’astreindre à l’épargne, et parce qu’il a, pour ce qui est du placement de ses économies, plus de confiance dans l’assureur qu’en lui-même.

Il y aurait lieu de rattacher aux assurances sur la vie — bien qu’on ne