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l’incendie est donnée d’une part par des établissements publics, d’autre part par des sociétés mutuelles et des sociétés par actions. En 1903, les établissements publics d’assurances contre l’incendie, au nombre de 55, assuraient des immeubles pour 54.78 [ millions de marks, et des meubles pour 5.983 ; ils recevaient pour 74 millions de marks déprimes, soit 1,26 % des valeurs assurées ; leurs dépenses d’administration s’élevaient à 9,3 millions, sur un total de dépenses de 73,6. 10 sociétés mutuelles, d’autre part, assuraient — en 1904 — pour 11.924 millions de marks de biens et recevaient 30,2 millions de marks de primes. Enfin 31 sociétés par actions assuraient pour 90.389 millions de marks de biens — dont 13.851 millions à l’étranger (1).

Dans les autres pays, à l’exception des pays allemands et Scandinaves et de la Suisse où il existe aussi des établissements publics faisant l’assurance contre l’incendie, cette assurance est donnée surtout par des compagnies. En France, les 18 compagnies à primes fixes, enl904,ont fait 131 millions de recettes — dont 121,4 millions de primes — . Elles ont dépensé 64,7 millions pour réparer des sinistres — soit 53,4 % des primes nettes — ,payé 30 millions de commissions — soit 24,79 % des primes nettes — , e !lt,3 millions de frais généraux — 9,39 "/„ des primes nettes — . Il leur est resté un excédent de recettes de 24,7 millions. Le montant des valeurs assurées était de 106,2 milliards en 1883, à une époque où les primes encaissées s’élevaient seulement à 87,2 millions x2). En Angleterre, dans les années 1892-95, les sociétés d’assurance contre l’incendie ont touché annuellement, en moyenne, 18,8 millions de livres de primes. On comptait dans l’État de New-York, en 1895, 38 sociétés par actions faisant cette sortes d’assurances, et assurant 5.233 millions de dollars, et dans le reste des États-Unis 60 sociétés assurant 6.466 millions de dollars.

Assurance contre les risques des transports. — Cette assurance pré sente des caractères particuliers : l’estimation des risques y est beaucoup moins sûre qu’ailleurs. Les assureurs naguère encore y réalisaient parfois de très gros bénéfices, comme parfois ils subissaient des pertes très fortes : c’est ainsi que les assureurs de Hambourg avaient, en 1869, un bénéfice de 1.762 milliers de marks, et 2 ans après une perte de 1.265. Aujourd'hui, les fluctuations sont beaucoup moins fortes ; elles sont assez importantes encore, cependant, pour que les assureurs qui s’occupent d’assurances maritimes soient obligés d’user dans une très large mesure de la réassurance, et pour faire que l’assurance maritime ne soit donnée que par des compagnies, ou encore — ce qui n’est guère le casque pour cette sorte d’assurance — par des individus. Il y avait à Hambourg, en 1895, ’J sociétés d’assurance maritime ; en 1898, on assurait dans cette ville,


Statistisches Jahrbuch, pp. 312-313.

Annuaire statistique (1905) , pp 300 et 109’.