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VII. — Le commerce

1. Définition et histoire du commerce.

188. Le commerce ; ses diverses branches. — Le mot commerce a plusieurs significations. Pour nous en tenir à celles qui intéressent l’économique, il y a d’abord — comme nous avons eu occasion déjà de l’indiquer — une signification large : on parle, ainsi, de commerce chaque fois que des échanges sont opérés. Dans ce sens, tout entrepreneur est un commerçant, toute entreprise comporte des opérations commerciales. Dans un sens plus étroit, qui est le sens ordinaire du mot, le commerce consiste à acheter des biens pour les revendre ; l’industriel, alors, qui vend des marchandises qu’il a fabriquées n’est plus un commerçant.

C’est le commerce dans le deuxième sens du mot dont nous avons à nous occuper ici. Toutefois nous rappellerons la remarque que nous avons déjà formulée, à savoir que dans la pratique il n’est pas toujours facile d’établir entre les diverses branches de la production une démarcation nette, et qu’il n’y a pas lieu toujours, là où ce serait possible,de s’en tenir rigoureusement aux définitions qu’on peut donner de chacune d’elles. Il est des producteurs — les bouchers par exemple — qui, achetant des marchandises, les revendent après leur avoir subir une élaboration peu importante ; il en est — tels les boulangers — qui, faisant subir une transformation notable aux matières premières qu’ils travaillent, ont plus à faire, cependant, pour vendre leur marchandise que pour la fabriquer : on pourra se demander si on doit les regarder comme des industriels ou comme des commerçants. Et il convient certainement de rattacher aux commerçants des gens comme les courtiers, bien que ceux-ci n’achètent ni ne vendent rien, et qu’ils se bornent à rendre aux vendeurs ce service de les mettre en rapport avec des acheteurs, et inversement : car la fonction économique qu’ils remplis sent dans l’économie est identique à celle que remplissent les commerçants proprement dits.

Il y a plusieurs sortes de commerce, puisqu’il y a plusieurs sortes de biens qui peuvent être vendus. On distingue notamment :

1" le commerce de ces biens auxquels on réserve communément le nom


Sur le commerce, considéré au point de vue historique, on consultera avec fruit Schmoller, Grundriss, §§ 152-157 (trad. fr., t. III ; la bibliographie est en tête du § 148). Sur le commerce en général, il y a lieu de recommander l’article Handel, par Lexis, du Handbuch de Schönberg (2e partie, t. II). Il a paru en Allemagne beaucoup d’autres ouvrages généraux relatifs au commerce ; un des plus récents est celui de Grunzel, System der Handelspolitik, qui a eu une 2e éd., en 1906 (Leipzig, Duncker et Humblot).