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Le graphite provient principalement d’Autriche, de Ceylan, d’Italie, d’Allemagne et des États-Unis ; l’asphalte, de la Trinité, des États-Unis, d’Allemagne, d’Italie et de Russie. Pour le soufre, c’est l’Italie qui tient la tête, avec une production, en 1904, de 3,5 millions de tonnes. Les États-Unis, la même année, recueillaient pour 34,5 millions de dollars de « gaz naturel ». Le nitrate se trouve en prodigieuse abondance au Chili ; on estime à 230 millions de tonnes la quantité totale de nitrate renfermée dans les gisements de ce pays ; en 1896, la production atteignait 1.286 milliers de tonnes.

Parmi les pierres précieuses, la plus importante est le diamant. Le marché des diamants est alimenté presque exclusivement par la production de la compagnie De Beers. On sait que cette compagnie a englobé les entreprises concurrentes qui exploitaient les champs diamantifères voisins de Kimberley dans l’Afrique australe, et qu’elle a pour système avoué de limiter sa production afin d’obtenir pour ses pierres les prix les plus avantageux. Dans l’exercice 1905-06, la De Beers a vendu pour 5.607.717 £ de diamants. Ce sont les États-Unis qui absorbent la plus grande partie de cette production. En 1904, il aurait été importé aux États-Unis pour 10,5 millions de dollars de diamants bruts et pour 24,2 millions de dollars de diamants taillés. L’importation totale des pierres précieuses aux États-Unis se montait, dans l’année 1905-06, à 40,3 millions de dollars[1].

  1. Ces chiffres, d’après le compte-rendu de l’assemblée de la De Beers de nov. 1906, d’après une publication de la Chambre de commerce de Londres et d’après le Statesman’s year-book (p. 450).