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Et on peut noter encore que la contenance moyenne des « fermes », qui en 1900 était de 146,0 acres pour l’ensemble des États-Unis, était de 96,5 acres seulement pour les États du Nord-Atlantique, et de 386,1 acres pour les Étals de l’Ouest.

Il faut remarquer, d’autre part, que les États-Unis sont un pays où les statistiques agricoles ne peuvent manquer d’accuser, d’un recensement à l’autre, des changements importants, à cause de la mise en culture de terres nouvelles, et aussi de la substitution à la culture extensive d’une culture de plus en plus intensive.

En définitive, il résulte de toutes ces statistiques que nous avons citées que dans l’agriculture, jusqu’à présent, on ne voit pas s’opérer celle con centration de la production qui est manifeste dans l’industrie et le commerce.

VII. — Concurrence et monopole

1. Définition de la concurrence et du monopole. Leurs avantages et leurs inconvénients respectifs.

147. La concurrence. — La production, dit-on communément, peul se faire soit sous le régime de la concurrence, soit sous le régime du monopole. Appliquons-nous à définir ces deux notions.

Il y a concurrence quand deux ou plusieurs producteurs offrent simultanément les mêmes produits aux mêmes acheteurs. Les conditions, toute fois, dans lesquelles la concurrence s’exerce sont variables. De là la nécessité d’établir des distinctions.

1° La distinction la plus importante est celle de ces concurrences dans lesquelles la production de chaque concurrent est rigoureusement limitée et de ces concurrences dans lesquelles la production de chaque concurrent est extensible. On peut opposer ici la production agricole à la production industrielle et au commerce.

Considérons en premier lieu la production agricole. Il y a, pour cultiver un champ, une manière qui procure plus de gain, qui est plus rentable que toutes les autres ; et cette manière fait avoir une certaine quantité


Baker, dans son livre Monopolies and the people (New-York, Putnara, 3* éd., 1899), lre partie, chap. 11, a traité ce point, mais point tout à fait comme nous le traitons ici. (2) La rentabilité du mode d’exploitation adopté pour un champ dépend du prii que les produits se vendront ; et ce prix dépend lui-même du mode d’exploitation qui aura été choisi par celui qui cultive le champ, comme aussi de ce que feroa’ les autres cultivateurs. On peut négliger cette complication.