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dère, on aura toujours, semble-t-il, la possibilité — ne serait-ce qu’en construisant un matériel semblable à celui-là, mais plus soigné — d’augmenter le produit. Mais si le produit absolu de l’avance capitalistique augmente indéfiniment, il n’en ira pas de même du produit relatif, de ce produit qui correspondra à une quantité donnée décapitai avancé. Un matériel de pèche qui coûte à construire 1.000 journées de travail permettra d’accroître le produit de la pèche, pendant le temps qu’il durera, de beaucoup plus de 9 livres de poisson ; mais permettra-t-il de l’accroître de plus de 3.000 livres, c’est-à-dire de plus de 3 livres par journée de travail dépensée ? Cela est douteux. Et il est douteux même qu’il accroisse le produit de la pêche des 2.000 livres de poisson qu’on prendrait, sans capital aucun, dans les 1.000 journées de travail que la construction de ce matériel a exigées.

En définitive, si nous ordonnons les modes divers selon lesquels une production peut être conduite d’après la somme des avances capitalistiques qu’ils exigent — il est entendu que pour chaque quantité d’avances on adopte le mode de production le plus productif —, alors, considérant les quantités de produit qui correspondent aux différentes avances, on a une courbe dans le genre de celle de la figure 4, à savoir une courbe qui monte toujours, encore que d’une manière irrégulière, et


qui dans l’ensemble monte de plus en plus lentement. Mais rapportons les quantités de produit à une quantité de capital déterminée ; c’est alors une courbe du genre de la courbe de la figure 5 que nous aurons. Cette courbe est irrégulière elle aussi : mais elle ne monte pas tout le temps, elle a des ascensions et des descentes. En joignant les uns aux autres ses