Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/341

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

re — étend plus ou moins la consommation, et par suite la production. Il est des marchandises dont les prix peuvent baisser sans que la consommation s’en accroisse sensiblement. Il en est d’autres dont la consommation prend une grande extension quand les prix s’abaissent, soit que les mêmes individus qui usaient déjà de cette marchandise en usent maintenant davantage, soit que la baisse des prix mette la marchandise à la portée de gens qui jusque-là ne pouvaient prétendre en acheter. Que la consommation, donc, s’étende en même temps que la production devient moins coûteuse : alors, le même capital servant à obtenir une plus grande quantité de produit, on pourra voir néanmoins, on verra souvent s’accroître la quantité du capital employée dans l’industrie transformée. Mais on pourra aussi constater, et on constatera souvent le phénomène inverse.

L’ouverture de débouchés nouveaux pour les capitaux, dans des industries déjà connues et pratiquées, pourra aussi avoir pour effet de réduire la quantité des capitaux donnant un certain rendement, tout en augmentant, bien entendu, la quantité des capitaux donnant un certain autre rendement, supérieur au premier. Que l’on découvre par exemple de nouvelles mines d’un métal déjà connu : il n’est pas inconcevable, si les nouvelles mines sont extrêmement abondantes et extrêmement faciles à exploiter, que par suite de la découverte de ces mines, le prix du métal subissant une forte baisse, l’exploitation des anciennes mines cesse de donner aucun rendement, et qu’en définitive on ait, au lieu de la possibilité d’employer un capital A avec un rendement m, la possibilité d’employer un capital B, inférieur à A, avec un rendement n, supérieur à m : ainsi, comme je le disais, la quantité des capitaux donnant n comme rendement serait